Notre collaborateur, l'École des pêches et de l'aquaculture du Québec, nous propose un texte présentant l’Option Recherche-Études (ORE). Unique au Québec, cette option a pour objectif de faciliter l’accès et l’initiation à la recherche, peu importe le profil d’entrée des étudiants.
Aquaculture : un DEC unique au Québec
L’ÉPAQ est le seul établissement d’enseignement supérieur à offrir le DEC en techniques d’aquaculture, qui peut être suivi sur place, mais également à distance, de partout au Québec.
Méconnue, l’aquaculture s’adresse aux étudiants curieux et intéressés par la biologie marine, la chimie et l’environnement. Les débouchés sont variés : certains finissants sont tentés par la recherche, d’autres par l’entrepreneuriat. Loin de se limiter aux seules régions maritimes, ce secteur trouve bon nombre de ses entreprises en Estrie, dans les Laurentides, de même que dans les grands centres urbains.
En dehors du programme technique, la formation est aussi offerte en quatre modules : élevage des poissons d’eau douce (1), élevage des mollusques en suspension (2), gestion de l’entreprise et optimisation des systèmes de production (3) et production de juvéniles marins en recherche et développement (4). Chaque module est reconnu par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, sans compter que deux d’entre eux mènent à une AEC et permettent à l’étudiant de convoiter des emplois plus spécialisés.
Les profils de sortie, tout aussi variés que les modes d’enseignement, diffèrent selon le cheminement choisi. Que les techniciens diplômés soient attirés par les élevages en milieux terrestre ou marin, ils peuvent travailler comme propriétaires-exploitants, consultants ou encore comme techniciens spécialisés, entre autres, en optimisation de la production ou en recherche. Les employeurs composés des instituts de recherche, des organismes gouvernementaux, des stations piscicoles, des fermes aquacoles, des écloseries-nurseries, des firmes de services-conseils et des aquariums embauchent alors des techniciens aptes à gérer l’ensemble des activités d’un établissement aquacole. Il faut dire que les installations de l’ÉPAQ où s’exercent les étudiants (laboratoires, salle des bassins, serre aquaponique d’avant-garde, usine-pilote, etc.) contribuent à en faire des techniciens aquacoles diplômés polyvalents.
Recherche-études : ouvrir grandes les portes de la recherche!
En étudiant en aquaculture, les étudiants ont aussi l’opportunité de s’inscrire à l’Option Recherche-Études (ORE). Également unique au Québec, cette option a pour objectif de faciliter l’accès et l’initiation à la recherche, peu importe le profil d’entrée des étudiants. Premiers de classe, parcours atypiques, idéalistes, chercheurs du dimanche : tous sont les bienvenus! À l’ÉPAQ, la recherche n’est pas l’apanage des bollés : elle est possible pour tous ceux qui désirent participer à l’innovation dans un esprit de développement de leur milieu.
Cette option est notamment rendue possible grâce à la collaboration entre le Cégep de la Gaspésie et des Îles, dont la recherche sculpte l’ADN, et ses trois centres collégiaux de transfert technologique (CCTT), fiers de leur expertise dans des secteurs d’avenir:
- occupation du territoire, vitalité et bien-être des collectivités et adaptation des communautés aux changements sociaux et climatiques (CIRADD);
- pêche, aquaculture, transformation et valorisation des produits aquatiques (Merinov);
- énergies renouvelables, solaire et éolienne (Nergica).
Comment l’ORE s’intègre-t-elle au cheminement de l’étudiant? Imaginons une formule un peu à la « sports-études », mais où on s’investit dans un projet de recherche plutôt que dans une discipline sportive. On prévoit environ trois heures par semaine (modulables selon les disponibilités de l’étudiant) consacrées directement à un projet, en plus de diverses activités comme Chercheur d’un jour, Pinte de Science, la Table de la recherche intercampus ou encore la visite de centres de recherche.
Comment le jumelage entre l’étudiant et son projet s’opère-t-il? Appuyé de son enseignant-pivot, l’étudiant magasine littéralement son projet à même une banque d’environ 30 projets issus des CCTT. Il y retrouve toutes les informations pour faire un choix éclairé : description des projets, nombre d’heures et dates prévues, discipline associée, lieu de réalisation, etc. S’il ne trouve pas chaussure à son pied, il peut en outre réaliser son propre projet ou participer à un projet de sa communauté, durant l’année scolaire et/ou l’été.
Et en retour? L’étudiant obtient le statut d’étudiant-chercheur, accompagné d’une bourse annuelle de 1000 $ et, à la fin de son implication, d’une lettre de recommandation entérinée par la Direction des études.
Rappelons que l’objectif premier de cette nouvelle Option Recherche-Études est de démocratiser l’accès au monde de la recherche. Si elle s’inscrit en continuité avec le programme de techniques d’aquaculture à l’ÉPAQ, elle est aussi offerte aux étudiants en sciences de la nature et en sciences humaines des autres campus du Cégep de la Gaspésie et des Îles.
Pour plus d’information sur le programme ou sur les métiers reliés aux techniques d’aquaculture, n’hésitez pas à consulter REPÈRES!
En extra : témoignage d’une étudiante ayant participé à des projets de recherche dans le cadre de ses études au Cégep de la Gaspésie et des Îles
Quelques étudiants et leur projet!
Rachel Maguepeo, étudiante du Programme canadien de bourses de la Francophonie, aimerait réinvestir le fruit de ses recherches dans son pays natal, le Cameroun; elle travaillera avec l’équipe de Nergica sur les enjeux de la transition énergétique en communautés isolées.
Tristan Reesor, qui a déjà travaillé chez Merinov, poursuit ses travaux auprès d’Éric Tamigneaux, enseignant-chercheur émérite sur un projet d’ensemencement de l’algue rouge palmaria palmata.
Alexandra Caron, qui effectue un retour aux études après un passage à l’éducation des adultes, participe à des projets de développement en ressources marines chez Merinov.
Simon Garneau, habitant de Sainte-Anne-de-la-Pérade, poursuit ses études à distance; il veut orienter ses recherches sur le poulamon atlantique, espèce emblématique et moteur économique de son village.
Isabelle Robitaille, qui a complété un stage en France à l’automne dernier, veut orienter ses travaux de recherche vers le développement durable et travaillera auprès de Nergica.