Nous avons eu le privilège de rencontrer Sylvie Goulet, animatrice à WKND 91.9 à Québec! Elle a discuté avec nous entre autres de ce qui l'a attirée vers ce métier ainsi que des aspects méconnus de son travail.
L’animation a toujours fait partie de ma vie. Toute petite, j’imitais Sonia Benezra et j’interviewais mes amies. J’ai choisi une formation universitaire mais j’aurais pu également acquérir les connaissances nécessaires en étudiant dans le domaine des médias au cégep. Une fois mon baccalauréat en communication publique terminé, j’ai créé l’émission « Trajectoire » à Canal Vox. J’ai travaillé ensuite un moment en production avant de retourner à l’animation quand TVA m’a offert de faire partie de l’équipe de « Salut Bonjour Weekend ». Actuellement, on peut m’entendre sur les ondes de « WKND 91,9 » où je travaille depuis 6 ans.
Je lis énormément sur l’actualité, autant à l’échelle locale qu’internationale, et j’analyse les réseaux sociaux pour savoir ce qui fait vibrer les gens. Avant l’émission « Les Retours », je rencontre mon coanimateur et d’autres membres de l’équipe afin de mettre nos idées en commun, de choisir les sujets du jour et de monter notre dossier de recherche. En ondes, on gère différentes choses en parallèle de l’animation, comme la console et les messages textes que l’on reçoit de nos auditeurs. Je vérifie de nouveau l’actualité pendant l’émission pour être informée, s’il y a lieu, d’une nouvelle de dernière minute.
Rencontrer des artistes est un privilège de ce métier et l’entrevue que j’ai réalisée avec Ed Sheeran est un moment inoubliable. L’animation en direct m’a toujours passionnée et j’apprécie particulièrement la grande proximité avec l’auditoire qu’offre la radio. Vu qu’il n’y a aucun visuel sur lequel s’appuyer pour raconter quelque chose, il devient important de bien synthétiser l’information pour être compris de la bonne façon. J’adore créer des images avec les mots. Capter l’attention des auditeurs est un défi qui me stimule car ils sont souvent occupés ou en déplacement pendant qu’ils nous écoutent.
En général, les gens ne pensent pas qu’on planifie chaque émission aussi minutieusement. Chaque segment est déterminé à l’avance dans un document de travail que nous élaborons quotidiennement et auquel on peut se référer quand on anime en studio. Nous portons une attention particulière à la diversité des thèmes proposés pour rejoindre le plus grand nombre d’auditeurs. Je ne tiens pas seulement un micro, mon mandat est aussi de trouver mes propres sujets et de les préparer.
Chaque personne est comme un arbre qui grandit au fil de ses expériences. Cela nous rend unique et permet de se démarquer pour décrocher des contrats. De plus, la culture générale est vraiment très importante car on est appelé à parler de sujets très diversifiés en ondes. Il faut savoir se rendre intéressant pour l’auditoire car rien n’est jamais acquis dans ce domaine. Les cotes d’écoute jouent un grand rôle et un animateur peut être remplacé à tout moment si les objectifs ne sont pas atteints. Quelqu’un peut très bien faire son chemin aujourd’hui sans passer par les médias traditionnels. Il peut être très formateur, par exemple, d’écrire un blogue, d’avoir une chaîne Youtube, de s’impliquer dans les radios communautaires ou de faire des stages dans le domaine des médias.