Le profil en agriculture urbaine du Cégep de Victoriaville : une formation adaptée pour les fermiers et fermières en ville

Zone collaborateurs
15 juin 2021
Cégep de Victoriaville 

Depuis longtemps, quand on pense à l'agriculture on pense davantage à la campagne, aux champs à perte de vue, etc. Cependant, depuis quelques années, les activités agricoles en ville gagnent en popularité. Le Cégep de Victoriaville nous offre ici un texte présentant un nouveau profil du programme Gestion et technologie d'entreprise agricole, qui a été conçu pour répondre à la demande grandissante de formation dans ce domaine.   

 L’agriculture urbaine au Cégep de Victoriaville 

Avec l’engouement qui entoure la pratique d’activités agricoles en ville, nous faisons face à de nouveaux enjeux et à une demande accrue en formations spécifiques pour les nouvelles formes d’agricultures retrouvées au sein des milieux urbanisés. À la suite d’une consultation de plusieurs organismes, entreprises et acteurs établis en agriculture urbaine, l’Institut national d’agriculture biologique (INAB) du Cégep de Victoriaville a conçu un nouveau profil du programme Gestion et technologie d’entreprise agricole (GTEA) pour outiller les futurs fermiers et fermières urbains.  

Laboratoire sur l’agriculture urbaine et Centrale agricole
Laboratoire sur l’agriculture urbaine et Centrale agricole 

 

Un programme unique au Québec 

Se calquant sur la demande du marché et la réalité du terrain, cette formation aborde plusieurs techniques souvent retrouvées dans des projets de production urbaine : petits élevages, apiculture, maraîchage bio intensif, micropousses, myciculture, élevages d’insectes, forêts urbaines, production en milieu contrôlé, aménagements comestibles, etc. Avec une approche écosystémique et basée sur l’économie circulaire, ces différentes techniques serviront d’outils d’interventions complémentaires pour développer des projets plus durables aux niveaux environnemental, social et économique.  

En plus des compétences techniques, les étudiants aborderont des thématiques de gestion qui entourent les divers modèles d’entreprises ou de projets situés en ville. En faisant preuve de créativité, d’innovation et d’adaptation, le programme donne une vision multidisciplinaire des pratiques retrouvées à l’internationale et démontre les différentes formes et fonctions de celles-ci. Les élèves seront donc en mesure de développer divers projets qui pourront répondre aux besoins du marché ou des communautés locales.  Ils auront aussi la chance de visiter plusieurs projets entrepreneuriaux ou communautaires pendant leur formation, leur donnant un aperçu réel de la panoplie de métiers potentiels sur le marché du travail.  

Perspectives professionnelles  

Les diplômés de ce programme auront le choix de développer et de porter leurs propres projets à la fin de leur formation. Ils pourront aussi accompagner des organismes, des municipalités et des entreprises dans leurs démarches de planification ou de développement stratégiques en agriculture urbaine. D’autres carrières s’ouvriront aussi à eux dans la recherche, le service-conseil, la mise en marché, la production, la mobilisation, etc. 

Arrivée du programme à Montréal dès l’automne 2021 

Jusqu’à maintenant, le profil d’agriculture urbaine et les profils de production animale, production légumière biologique et production fruitière biologique se donnaient seulement à Victoriaville. Avec l’intérêt qui ne cesse de croître, surtout en contexte de pandémie, le Cégep de Victoriaville et l’INAB ont décidé d’offrir le diplôme d’études collégiales (DEC) en agriculture urbaine à Montréal, et ce, dès le mois d’août prochain. La grille de cours restera la même, mais le programme sera déployé différemment grâce à de nouveaux partenariats avec les initiatives d’agricultures urbaines montréalaises. Les personnes intéressées par cette nouvelle offre de formation à Montréal sont invitées à visiter le site Web du Cégep de Victoriaville au www.cegepvicto.ca

Expertise et recherche 

En plus d’avoir accès à l’expertise agricole de l’INAB et de ses partenaires, les élèves pourront aussi tirer profit de la présence du Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA), affilié au Cégep de Victoriaville; seul centre collégial de transfert technique québécois (CCTT) qui applique ses recherches sur les problématiques sociales du monde agricole. Plusieurs nouveaux projets seront aussi développés grâce à un nouveau partenariat entre l’INAB et le Laboratoire d’agriculture urbaine (AULAB)  pour le développement panquébécois de l’agriculture urbaine et de proximité. Cette nouvelle alliance offrira de nouvelles possibilités uniques d’apprentissages pour les étudiants tout au long de leur parcours.  

Le saviez-vous? 

Les détentrices et les détenteurs d’un diplôme d’études collégiales en GTEA peuvent être admissibles à une subvention à l’établissement de 50 000 $. 

À propos de l’INAB 

L’INAB aspire à être le meilleur endroit possible pour enseigner et faire de la recherche en agriculture biologique et sur les systèmes alimentaires durables. Il regroupe sous un même toit les activités d’enseignement, de recherche, de transfert technologique et d’incubation en agriculture. Ayant nécessité un investissement de plus de 17 millions $, il s’agit du plus important projet mené par le Cégep de Victoriaville depuis sa création, en 1969. Mentionnons, en terminant, que le Cégep de Victoriaville est un chef de file en agriculture biologique depuis plus de trente ans. 

Pour tous les détails sur les programmes offerts et les projets en cours, visitez le https://www.cegepvicto.ca/institut-national-agriculture-biologique/

Institut national d’agriculture biologique (INAB)
Institut national d’agriculture biologique (INAB)

 

par Athanasios Mihou, Enseignant au département d’agriculture, Cégep de Victoriaville